J'avais passé une très mauvaise journée, on avait fait une descente qui ne s'était pas tellement bien passé étant donné que nos informations étaient éroné, l'un de mes agents s'était retrouvé à l'hôpital à cause d'une balle perdu lors de la fusillade et pour couronné le tout, j'avais appris l'arrivé de mon aîné, ce qui n'annonçait rien de bon, je suis certaine que dans quelques jours on va entendre parler de mafia Russe dans nos services. Après mon service je décida donc je passé par chez Joe pour prendre un ou deux verres pour décompresser de la journée merdique que je venais d'avoir.

J'étais donc encore en tailleur noir, chemise blanche quand j'arriva au bar de Joe. Il devait être vingt et une heure. Je m'asseya à une table tranquillement et commanda dès mon arrivé plusieurs verres d'alcool fort, seul truc qui pouvait me rendre service. Je posa le coude sur la table et ma tête appuyée sur ma main. J'étais en train de repensée à ma journée, il ne manquait plus que j'apprenne une mauvaise nouvelle ou alors que je fasse une mauvaise rencontre. Je retira ma veste de tailleur et je bus très rapidement mes verres, j'avais envie d'oublier ce qui c'était déroulé depuis ce matin, je soupira nerveusement.

J'étais dans ma bulle à ressasser ce que je ne devrais surement pas, je me recommanda d'autres verres, je commençais à être un peu joyeuse. Et je sentais des larmes de nerfs m'envahir, je bus mon dernier verre d'un coup sec, je tourna la tête et à ma grande surprise je reconnue Lorenzo, je lui souria et répliqua

• Salut Lorenzo

Teddy Altman ! Bon sang mais qu’est-ce qu’elle foutait là, à Seattle ? Et pourquoi elle ne l’avait pas prévenue de son retour d’Irak ?! Les pensées complètement en désordre, Lorenzo entra dans le vestiaire des titulaires alors que sa garde se terminait enfin. Il était en ville depuis un peu plus semaine, venait de terminer sa première véritable garde au SGMH mais déjà il était tombé sur son ex… Qui en plus semblait filer le parfait amour avec ce psychologue qui ressemblait à une allumette. Lorenzo le dépassait d’au moins une tête !

Plutôt énervé, l’italien finit par se changer et enfila rapidement un t-shirt gris par-dessus lequel il enfila son éternelle veste en cuir noire. Oui, je sais, c’est sombre tout ça, mais simplement à l’image de l’état d’esprit du grand brun à ce moment-là à vrai dire. Toujours aussi énervé, il sortit enfin du vestiaire et se dirigea vers la sortie de l’hôpital. Génial ! Et en plus il pleuvait ! Voulant tenter de se calmer, il décida d’aller faire un tour au bar de Joe avant de rentrer chez lui. Assez mouillé à cause de la pluie, il entra dans le bar sans hésitation et se faufila tant bien que mal jusqu’au comptoir.

- Salut Joe. Une vodka s’te plait.

Le barman le regarda légèrement surpris à sa demande. C’est vrai qu’en général, Lorenzo commençait par une ou deux bières mais là, il avait vraiment besoin d’un alcool fort. Une fois son verre servi, il jeta rapidement un coup d’œil à la salle avant d’apercevoir Katherina, seule, un peu plus loin à une table. L’italien attrapa alors son verre et se dirigea vers la russe qui semblait plongée dans ses pensées.

- Hey ! Lança le grand brun pour attirer l’attention de la jeune femme qui ne tarda pas à le saluer. Toi aussi t’as passé une journée de merde ? Je peux ?

Finit-il par demander en désignant la chaise à côté de Katherina.

J'étais toujours assise à ma table, dans mon coin à repensé à ma journée merdique. Je n'arrêtais pas de boire, je sens que demain je vais avoir mal à la tête en plus d'une humeur probablement difficile à supporter quand les lendemains de cuites.

Je fus sortie de mes pensée par une voix masculine, je releva la tête, il s'agissait de Lorenzo, lui aussi semblait être éreinté par sa journée, il me demanda aussitôt si moi aussi j'avais passé une mauvaise journée et si il pouvait s'asseoir face à moi, je souriais et répondis.

• Salut Lo'. Je dirais même plus que ça, qu'est-ce qui t'arrive? Bien sûr assied-toi

Enfin un peu de compagnie agréable, j'allais enfin pouvoir me changer les idées, car même si je le trouvais mignon lui et moi on se parlait de pas mal de choses et j'aime bien discuter avec. Je le laissa s'asseoir à mes côtés. Mon téléphone vibra, je regarda rapidement, il s'agissait d'un message d'un de mes collègues pour me donner des nouvelles de notre équipier qui était hospitalisé par ma faute, j'étais soulagée que tout aille mieux pour lui, je m'en était voulus terriblement. Avant même que Lorenzo ne m'est répondus je lui raconta ma sale journée.

• J'ai passé vraiment une journée de merde, on a du faire une perquisition, elle a mal tournée et mon collègue s'est retrouvé aux urgence, heureusement il va mieux maintenant et une personne de ma famille vient d'arrivé en ville, ce qui annonce rien de bien bienveillant je peux te l'assurer.

Si je n'avais pas mentionnée que la personne était mon frère c'est parce que je voulais évité certaines questions qui serait probablement gênante pour moi bien que pour me m'être mal à l'aise il vaut y aller.

Katherina ne tarda pas à lui adresser lorsqu’elle reconnut Lorenzo. Et après avoir reçu son approbation, Lorenzo commença à s’installer à côté d’elle pendant qu’elle commençait à lui raconter la journée bien pourrie qu’elle avait passée. Le grand brun avala une gorgée d’alcool avant de se tourner vers elle en fronçant légèrement les sourcils quand elle lui expliqua qu’un de ses coéquipiers était à l’hôpital.

- Humm, l’agent Stuart ? C’est moi qui m’en suis occupé à son arrivée aux urgences. Et je confirma, ça va mieux maintenant qu’on lui a retirer les balles.

Acheva-t-il avec un léger sourire avant de reprendre une gorgée de vodka. Remarquant une sorte de gêne chez la jeune femme lorsqu’elle mentionna l’arrivée de quelqu’un de sa famille en ville, Lorenzo décida de ne pas relever ce détail. Il n’avait pas envie de la mettre mal à l’aise et de toute façon, il y avait une sorte d’accord tacite entre eux : on n’insiste pas auprès de l’autre pour avoir plus de détails s’il ne veut pas en donner. Pour rassurer la belle russe sur ses intentions, le grand brun décida même de changer de sujet.

- Pour ma part, le chef m’a pris pour un bleu depuis 48h parce que je suis titulaire seulement depuis 2 ans et j’ai dû gérer la mine pendant toute ma garde. Bref, heureusement que j’ai un jour de repos demain vu que je n’ai pas arrêté de courir partout pendant ces dernières 48h. Et je suis tombé nez à nez avec une de mes ex… Que je ne pensais plus revoir je t’avoue… Mais qui file le parfait amour avec un psy. Que du bonheur.

Lança l’italien sur un ton dépité avant de finir son verre.

Lorenzo avait pris la place face à moi, quand je parla de mon collègue, il m'avoua qu'il s'était occupé de Stuart, j'étais rassurée de savoir qu'il avait été entre de bonne main il rajouta qu'il allait mieux depuis que les balles avaient été retiré, je souria et lui répondis

• Ravie de savoir que tu t'en es chargé et que Stuart aille mieux.

Lorsque je parla brièvement de la venue de mon frère, Lorenzo, respecta mon silence, il faut dire qu'entre nous nous avons une règle d'or à ne jamais franchir, elle consiste à ne pas insister quand l'autre ne donne pas plus détails, ce que j'appréciais énormément bien que parfois je me mordais les lèvres pour ne pas la trahir. Ensuite le jeune homme m'expliqua que sa journée ou plutôt ses dernières 48 heures avait été merdique, son supérieur l'avait pris pour un bleu et il avait croisé son ex et il semblait pas digérer qu'elle soit en couple avec un psychologue d'après ses dires. Il semblait vraiment dépité, je posa ma main sur son bras et tout en souriant je répliqua

• Tant fais pas, un jour tu trouvera bien une femme pour l'oublié.

Je recommanda une autre fournée pour nous deux, je crois bien qu'on en avait réellement besoin tout les deux après nos deux journées pas facile. Je fis signe à Joe pour qu'il nous remette la même chose, c'était pas quotidien qu'on boivent autant mais de temps en temps ça nous arrivait. Après un court instant Joe nous apporta nos boissons, je le remercia. Je décida de boire mon verre beaucoup moins vite que les autres, je regarda Lorenzo et lui demanda

• T'es venu comment toi?

Etant donné mon état il était probablement préférable que je prenne un taxi au lieu de ma voiture, ça serait plus raisonnable. Surtout si je voulais aussi garder mon permis, ce dont j'avais besoin pour travailler.

L’italien venait juste de reposer son verre après avoir raconté sa journée qu’il sentit la main de la russe se poser sur son bras. Tournant le regard vers elle, il l’entendit alors lui dire qu’il finirait par trouver une femme qui lui permettrait d’oublier Teddy. Lorenzo lui adressa un petit sourire peut convaincu quand même. Mais bon, il avait bien pensé la même chose de Dana avant de rencontrer Teddy après tout.

- Ouais, t’as sans doute raison. Reste plus qu’à savoir où je peux la trouver.

Conclu-t-il en plaisantant alors que Katherina était en train de commander un autre verre pour eux. C’est vrai qu’ils en avaient bien besoin ce soir. C’est sûr que cela ne leur arrivaient pas souvent de boire autant en si peu de temps mais il fallait bien avouer qu’ils avaient tous les deux passés une mauvaise journée, une journée qu’ils voulaient simplement oublier. Joe ne mit pas longtemps pour leur apporter leurs nouveaux verres et après un rapidement remercie à l’adresse du barman , Lorenzo porta son verre à sa bouche pour boire une nouvelle gorgée d’alcool fort. Il était sur le point de reposer son verre quand Katherina lui demandait comment il était venu.

- En voiture. Mais je crois que je vais pas rentrer de la même façon, avoua le grand brun avant de rire avec son amie. Et toi ? Tu comptes utiliser ton badge de flic pour garder ton permis ?

Ajouta-t-il avec le sourire. A vrai dire, il s’était toujours demandé si certains flics ne faisaient pas ça pour pouvoir rouler avec quelques grammes en trop dans le sang, mais il ne pensait pas que c’était le cas de la jeune femme, elle était beaucoup trop sérieuse et professionnelle pour se permettre ce genre de chose.

- Parce qu’au pire, on peut se faire un taxi commun pour rentrer. Enfin, si t’es dans le centre bien sûr.

Lorenzo semblait très peu convaincu par ce que je venais de dire mais après tout il était mignon, il avait une veste blanche alors il pourrait surement trouver plus facilement qu'un mec qui serait seulement mignon. Ensuite il me demanda ou plutôt répliqua qu'il ne restait plus qu'à la trouver mais où. Je souriais et répondis

• Bien sûr que j'ai raison! Attend t'as tout pour toi Lorenzo, t'es séduisant, sympa, drôle, à l'écoute mais aussi tu travail comme médecin et crois-moi que se détail pourrait attiré plus d'une femme, après suffit d'être patient et surtout de ne pas courir après l'amour!

Je dois dire qu'avec un peu d'alcool je parlais bien plus facilement que la normal, j'ajoutais un petit sourire. Mon ami italien me répondit qu'il était venu en voiture mais allait surement rentrer chez lui autrement, il me retourna ma question et me demanda si je comptais ou non utilisé ma plaque pour garder mon permis, je ria avec lui. Puis il proposa qu'ils prennent un taxi commun pour réduire la note ce qui n'étais pas une si mauvaise idée que cela tout compte fait.

• Ca serait une solution mais je ne pense pas que se soit raisonnable, et puis franchement je ne me vois pas faire ça. Je suis d'accord pour le taxi, c'est la meilleure des solutions.

Je n'avais pas seulement ma langue qui se délayais quand j'avais un peu trop bu mais j'avais également tendance à avoir les yeux brillant et quelques fois ce dont j'avais honte le lendemain, la drague assez facile.

Le grand brun ne put réprimer un léger sourire en coin ainsi qu’un petit rire quand Katherina lui évoqua tous les arguments qu’il avait pour finir par trouver quelqu’un. Il releva le regard vers elle quand elle lui expliqua qu’il ne fallait pas courir après l’amour et lui rendit le sourire qu’elle lui adressait. Ils semblaient avoir bu un peu trop vite vu la tournure de la discussion, il fallait bien l’avouer. C’est d’ailleurs là-dessus que la conversation se poursuivit : comment rentrer chez soi dans cet état ?

Lorenzo proposa rapidement de partager un taxi histoire de ne pas trop s’emmerder à en trouver deux et même, histoire de partager un peu les frais, après avoir plaisanté légèrement sur le poste de la belle brune face à lui. Il rigola à la réponse de la russe concernant sa plaque puis se contenta de sourire quand elle approuva sa proposition. Il remarqua légèrement l’éclat qu’il y avait dans les yeux de la brune, sans doute dû à l’alcool, en se demandant rapidement si lui aussi avait les yeux qui commençaient à briller avec tous ces verres.

- Ouais, c’est sûr. Enfin, si je me rappelle encore où j’habite.

Répliqua-t-il en plaisantant. Enfin, à moitié quand même car n’était à Seattle que depuis une semaine et ayant pas mal d’alcool dans le sang, il était bien capable de donner son ancienne adresse, celle de San Francisco, par automatisme et sans y faire attention.

- Bourré comme je suis, tu vas voir que je vais lui donner mon adresse sur San Francisco, ajouta-t-il toujours en rigolant en explications. Mais bon, on verra bien. Tu veux qu’on parte de suite ou qu’on reste encore un peu ?

Finit-il par demander d’une voix un peu plus charmeuse qu’habituellement. C’est vrai que même si Lorenzo n’était jamais vraiment à l’aise avec les femmes, il lui suffisait pourtant de quelques verres pour reprendre confiance en lui face à la gente féminine.