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 L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)

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Alex Karev

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MessageSujet: L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)   L'art d'arriver au bon moment! (Teddy) EmptySam 28 Juil - 23:08


J’étais assis contre le mur depuis un bon moment déjà. Il n’y avait pas d’horloge ici, un peu normal comme les morts n’aiment généralement pas trop regarder il est quelle heure. Moi par contre j’aurais bien apprécié. Surtout que la psy m’attendait à 4h. Je dois l’avoir manqué, j’en étais certain. Après qu’une infirmière passa en me regardant bizarrement, je me mis à chercher de quoi me nourrir dans mes poches. Tiens, un restant de barre de chocolat. Je ne me priverais certainement pas! Je me mis à manger la friandise tout en regardant un lit qui s’approchait. Les deux infirmiers qui le poussaient croisèrent mon regard. À moins que ce ne soit le chocolat qu’ils dévisageaient de la sorte?

-Charlie Johnson?

Le premier fronça les sourcils en me voyant parler la bouche pleine et l’autre sembla comprendre ce que je demandais. Il me fit un non de la tête et je les laissai finir leur boulot. Ça commençait à être long tout ça. Il était mort à trois heure dix-huit quand même! Alors normalement, il aurait dû le descendre rapidement. À moins que le petit est déjà été transféré à la morgue avant que j’arrive pour l’attendre. Idiot, ça aurait dû être la première chose que je regarde! Après m’avoir léché les doigts, je m’étais levé et me mis à chercher le registre d’aujourd’hui. Il ne fut pas très compliqué à trouver et je regardais la liste rapidement. Non. Aucun Charlie Johnson n’avait été amené ici. C’est ce que je pensais. Je retournai donc m’assoir à côté des congélateurs.

À force de travailler dans un hôpital, les odeurs vous sont familières et un peu trop habituelles. Elle vous colle à la peau. Même l’odeur des morts devient presque banalité. Presque. Je ne serais pas obligé d’attendre Charlie. Mais, je m’étais habitué à lui. Il était un régulier de la pédiatrie depuis sa naissance. Il n’avait jamais connu d’autre hôpital que le Seattle Grace et j’avais l’habitude de le voir en commençant mon service. Aujourd’hui j’avais celui de soir mais j’avais commencé bien avant pour aider le Dr. Robbins. Lorsque j’avais commencé les rondes, j’avais vue la chambre de Charlie vide et l’infirmière qui préparait le lit m’avait appris sa mort. J’aurais aimé être là pour lui dire au revoir. Je ne peux pas être partout, mais avec le petit, ce n’est pas pareille.

Alors que je commençais à désespérer et à me dire qu’un médecin avait probablement demandé de l’envoyer en autopsie, je fermai les yeux un instant. Juste un moment, juste pour me reposer deux minutes. Après tout, j’avais fais le triple de mon service habituel et de toute façon, ce n’étais que pour un bref instant…

Se fut des bruits de talons qui me ramenèrent à la réalité. Je levai une main vers mes yeux et me rendis compte que j’avais dormis. Et je paris que les gens ayant amené des corps durant ma sieste n’ont pas pensés à me réveiller! Tout en baillant, je levai la tête et que ne fut pas ma surprise de croiser le regarde de la pro de la Cardio en personne. Au lieu de réagir à sa présence, surtout qu’elle était debout juste devant moi, je tournais la tête en direction des congélateurs. Est-ce que le petit Charlie avait été mis là alors que me reposais les yeux quelques secondes… minutes… heures? Il n’y avait que le registre qui pourrait me répondre. Mais il était si loin et Teddy était si près. Je ramenai mon regard vers elle. Je dis tout haut ce à quoi je pensais :

-Je croyais que tu devais empêcher les cœurs de s’arrêter et pas venir voir ceux qui ne font plus de bruits.

Je me levai paresseusement et lorsque je fus debout, elle était toujours plus grande que moi. Normal, elle triche avec ces talons! Toujours adossé contre le mur blanc, mes pensées étaient toutes dirigées vers le registre. Si je l’avais manqué, j’allais m’en vouloir à vie…
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Teddy L. Altman
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MessageSujet: Re: L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)   L'art d'arriver au bon moment! (Teddy) EmptyLun 30 Juil - 13:56



L'art d'arriver au bon moment


L’amour… Qu’est ce que ce mot pouvait mettre Teddy dans tous ses états. Elle qui ne cherchait plus, avait décidé de ne plus tomber dans les bras d’un homme. Elle s’était une fois de plus fait avoir. Et dans des circonstances qu’elle n’aurait jamais cru possible. Il faut qu’une fusillade arrive à l’hôpital pour que son cœur chavire. Et pas avec n’importe qui, seulement le psychologue qui s’occupant de certifier chaque chirurgien avant qu’ils ne puissent repartir au bloc. Teddy avait déjà été certifié avant sa rencontre avec ce psychologue, Andrew, mais il valait cependant mieux ne pas trop ébruiter cette affaire. Déjà qu’un résident les avait surpris il n’y a pas si longtemps… Cela ferait vraiment tache si ils se faisant prendre par quelqu’un d’autre. Seules quelques personnes étaient dans la confidence, et tout était mieux comme ça. Bref tout cela est une autre histoire… Si Teddy se trouvait maintenant ici, dans la morgue, c’était pour identifier un de ses patients, sans famille, qui était mort un peu plus tôt dans la journée.

Elle avait passé la journée à vagabonder dans les couloirs de l’hôpital, passant de la chambre d’un de ses patients à une autre sans vraiment trouver quoi faire. C’était un jour calme pour elle. Aucune intervention de prévue, pas de blessé grave à soigner en cardiologie…Teddy s’ennuyait, et c’était peu de le dire. Elle qui aimait l’action, sauver des vies, opérer, se retrouvait à signer et remplir des dossiers… Du travail de bureaucrate. Tout ce qu’elle détestait. Bref, c’était une journée sans intérêt dans la vie de la belle cardiologue. Cependant un évènement vint tout chambouler en début d’après midi…

Un patient qu’elle soignait depuis maintenant plusieurs années débarqua avec de vives douleurs à la poitrine. Sans perdre un instant elle le monta au bloc sans rien attendre d’autre, sachant très bien ce qu’il se passait, ce n’était pas la première fois que cet homme faisait une infection cardiaque, et elle avait déjà sauvé sa vie à trois reprises. Cependant, tout ce précipita quand elle entra dans le bloc. Il fit un arrêt. Elle eut beau le masser pendant plus d’une demi-heure, rien à faire. Elle avait essayé de toutes ses forces, ne voulant pas perdre ce patient qui était devenu au fil des ans un ami. Malheureusement, s’en était fini de lui. Son cœur n’avait pas supporté une infection de plus… Elle s’arrêta brusquement dans son mouvement, et quitta bien rapidement la salle d’opération, pour se diriger vers une salle de réunion qu’elle connaissait plutôt bien depuis la fusillade. Elle y retrouva Andrew sur qui elle fondit en larme sans lui laisser le temps de se rendre compte de sa présence.

Il lui fallut une bonne heure pour se remettre des ses émotions, elle se sentait mal, avait l’impression de ne pas avoir effectué son travail. Elle s’en voulait de ne pas s’être préparée plus vite, de ne pas l’avoir monté au bloc plus tôt, de ne pas avoir fait un examen de routine ce mois. Plein de chose qu’Andrew essayait désespérément de lui enlever de la tête. Ca ne marcha qu’à moitié et c’est dans cet état qu’elle quitta la salle de réunion, non pas sans avoir entendu Andrew lui demander si elle avait vue Alex Karev, car il était en retard pour sa consultation. Un hochement de la tête suffit pour lui répondre, et elle décida de se diriger vers la morgue pour faire un dernier adieu à son patient, son ami, après s’être changé, sa garde étant terminée.

Arrivé la bas, elle fut plus que surprise d’y trouver Karev, endormi contre un mur… S’approchant doucement, elle essaya de ne pas le réveiller, mais ce fut chose impossible avec le burit de ses talons contre le sol. Elle le vut s’étirer, puis ouvrir les yeux avant de se lever lentement.

« Je croyais que tu devais empêcher les cœurs de s’arrêter et pas venir voir ceux qui ne font plus de bruits. »

Cette remarque la fit sourire, et elle se recula d’un pas, lui permettant d’avoir un peu plus de place. Il ne semblait pas être là, tout en étant toujours présent. Elle dirigea son regard vers l’objet des convoitises d’Alex, et se rendit compte qu’il s’agissait du registre des entrées. Elle s’y dirigea sans rien dire, et l’ouvrit. Charlie Johnson. Max Paston. Alexia Djones. Jeff King. C’était lui. Il était arrivé deux heures plus tôt et reposait maintenant dans le casier numéro 15.

« C’est le cas. Mais une visite ici de temps en temps ne fait pas de mal pour nous rmettre les pieds sur terre. On sauve tellement de vie qu’on fini par se croire invincible. Ce n’est pas le cas. »

Elle venait de se retourner vers Alex Karev. Elle prit un instant et se dirigea vers lui.

« Je ne sais pas ce que tu fais ici, mais si c’est pour te cacher du Dr Perkins, ça marche. Il te cherche partout. »


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Dernière édition par Teddy L. Altman le Mar 28 Aoû - 17:24, édité 2 fois
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Alex Karev

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MessageSujet: Re: L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)   L'art d'arriver au bon moment! (Teddy) EmptyMar 31 Juil - 15:36


Elle savait! Elle avait ouvert tout bonnement le registre et avait jeté un coup d’œil rapide et elle savait désormais! Je m’étais figé, regardant avec une attention démesurée son visage, espérant y trouver un quelconque signe pour me faire paniquer. Rien, absolument rien! On aurait dit une statue de marbre qui fixe tout ce qui vit (ou est mort) du haut de son pied d’estale. Si au moins elle avait dit à haute voix les noms, j’aurais su, mais là mon doute persistait et ça commençait me ronger plus que je cru… Surtout que les paroles de Teddy, pourtant anodines pour un non-médecin, avait fini par me revenir en tête en même temps que je la voyais fermer le registre et se retourner vers moi. Je ne suis pas invincible… Je ne pu m’empêcher de relier ce commentaire à la fusillade. Le lien était automatique puisque j’avais perdu une grande partie de mon invincibilité à ce moment là. Mais pour elle, ça devait être la même chose, non? Le Dr. Perkins, pourquoi elle évoquait ce nom? Ah d’accord, je comprends maintenant! Elle sort tout juste de son bureau et il a du lui dire un tas de trucs rassurants typiques des psy. Du genre : « Ne t’inquiète pas Teddy, c’était hors de ton contrôle ». Ou encore un classique : « Teddy, tu dois laisser le temps faire son œuvre ». Oui, avec moi, il faisait toujours ça et il en sortait beaucoup des phrases philosophes pourris! On dirait que le principal critère pour être psy c’est de savoir manier les phrases inutiles! Puisque c’est vrai qu’au final, elle n’avait aucun impact sur nous et le résultat serait le même que s’il n’avait absolument rien dit!

Je la regardais toujours en silence, à moitié absent. Une partie de mes réflexions étaient toujours reliées au registre des entrées fraîchement ouvert. Quelques-unes étaient toujours endormies. Et pour les autres, elles tentaient de me faire répondre à la question de Teddy. Qu’est-ce que je fais ici au juste moi?

-Tu sais, c’est super confortable ici! Il fait toujours frais et on ne se fait pas déranger, sauf par les cardiologues évidemment. C’est la place idéale pour une petite sieste tranquille!

Non, elle me connaît trop pour croire ça. Mais que lui dire d’autre à part cela? Que j’attends un mort parce que j’ai trop honte de ne pas avoir été là pour le sauver? Je n’aurais probablement pas pu y faire grand-chose, mais au moins j’aurais été présent! Là, je me sens comme un être inutile! Incapable d’être là quand ça compte vraiment… mais ça, pas question que je le dise au Dr. Altman et encore moi à ce Perkins qui rend tout le monde paranoïaque après une visite dans son bureau. En parlant de lui, je n’avais pas répondu à Teddy à son sujet. Elle allait probablement insister et vouloir à tout prix comprendre pourquoi j’avais été absent aujourd’hui. Pense Alex, pense! Joue la comédie alors! :

-Je n’ai plus besoin du Dr. Perkins. Je lui ai pourtant dit que ça allait et que je n’irai pas à son rendez-vous. Il a dû oublier. Ne t’en fait pas avec ça!

C’était pas mal, j’étais plutôt convainquant pour une fois. Mais essayer de mentir ouvertement à quelqu’un comme Teddy c’était croire qu’il était possible de retenir sa respiration trente minutes sous l’eau! Bref, pour me défaire de la situation, je regardai l’heure sur ma montre (j’avais vraiment dormis tout ce temps moi!) :

-Désoler, je t’aurais bien donné mes trucs pour dormir à la morgue sans te faire un torticolis mais je dois y aller, le Dr. Robbins m’attends.

Je commençai à marcher vers la sortie mais cette fois j’avais très mal menti. Arizona Robbins était à l’extérieur de l’hôpital pour encore deux jours et tout le département de pédiatrie était en courant. À savoir si celui de cardio l’était aussi, là ça restait à voir, mais je ralentis déjà le pas, sachant que ma tentative de fuir allait droit vers un échec. D’ailleurs, pourquoi est-ce que je faisais ça? Le registre était dans le sens opposé… Charlie… Je finis par m’arrêter totalement. Je tournais les talons et regarda Teddy dans les yeux un bref instant avant de lui demander :

-Si par hasard tu aurais vue un certain Charlie Johnson dans le registre… Est-ce que tu me le dirais?

Là s’est assuré, elle allait être convaincue que ça n’allait pas ou du moins, que je n’étais pas ici par hasard!
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Teddy L. Altman
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MessageSujet: Re: L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)   L'art d'arriver au bon moment! (Teddy) EmptyJeu 2 Aoû - 19:44



L'art d'arriver au bon moment


« Tu sais, c’est super confortable ici! Il fait toujours frais et on ne se fait pas déranger, sauf par les cardiologues évidemment. C’est la place idéale pour une petite sieste tranquille ! »

Teddy ne pu s’empêcher de rire, le temps d’une petite seconde avant de redevenir sérieuse. Alex semblait nerveux, très nerveux depuis que la jeune femme avait regardé dans le registre d’admission. Que pouvait-il bien vouloir y voir. Est-ce que comme elle, il avait quelqu’un à qui il voulait faire une dernière visite ? Ou était-il vraiment ici pour les raison qu’il énonçait ? Teddy préféra ne pas chercher à savoir tout de suite, ne pas remuer le couteau dan la plaie s’il venait rendre une dernière visite à l’un de ses patients. Ce n’était pas toujours bien drôle, et on préférait souvent être seul, comme elle le voulait pour dire au revoir à Jeff.

Elle décida rapidement de rentrer dans son jeu, sachant qu’il finirait par se livrer de lui-même à la cardiologue s’il en ressentait le besoin. Il ne fallait pas pousser, c’était une des choses que lui avait apprises Andrew depuis qu’il se fréquentait, toujours les laisser parler en premier. Les forcer ne fait que les repousser dans leur tranchées, et n’aide en rien. Elle s’avança vers Alex, et passant devant lui, pris la place contre le mur qu’il occupait précédemment.

« C’est vrai que c’est confortable. Je n’ai jamais essayé ici, mais à Los Angeles où j’étais avant c’était un rituel à chaque fois que je devais remplir un dossier, entre autre chose….. Et pareil pendant mon internat, je révisais dans la morgue. Rien de mieux qu’un mort pour parler tranquille. »

Alex la prendrait peut-être pour une folle, mais cela ne la dérangeait pas. Elle aimait ça étrangement, mais seulement de temps en temps, et au début. Car quand on ne la connaissait pas, elle paraissait étrange, assez lunatique, inaccessible, froide, mais quand on creusait sous la carapace qu’elle s’était forgée, on découvrait une femme solitaire, blessé par des années d’absence, de trouble et de déception amoureuse. Maintenant elle ne pouvait compter que sur elle-même, et c’était pour cela qu’elle était très souvent seule, ou entourée seulement de personne qu’elle connaissait bien. Elle n’aimait pas se confier, parlait seulement quand cela était nécessaire, mais avec Alex, c’était différent. Elle se sentait en confiance, sans savoir pourquoi. Peut-être que c’était l’ambiance de la morgue, ce silence qui faisait cela. Elle ne savait pas, mais elle se sentait assez confiante pour parler, c’était une chose sûre.

Alex enchaina en expliquant qu’il n’avait plus besoin du Dr. Perkins. Elle trouvait cela étrange, et savait par expérience, que quand une chose semblable était dite, c’était à ce moment là qu’on a le plus besoin d’aide. Elle baissa les yeux et commença à jouer avec ses doigts. Elle était nerveuse, ne savait pas quoi dire. Elle ne pouvait pas le forcer à s’y rendre, mais elle ne pouvait pas non plus le laisser sans rien faire, surtout après une telle phrase. Il semblait de plus en plus nerveux, et paraissait vouloir fuir. Pourquoi le retenir, elle ne voulait pas se le mettre à dos en le bassinant avec quoi que se soit. Elle l’aimait bien, cela aurait été dommage de le mettre en colère, même si elle ne savait pas qu’elle était sa limite. Elle releva les yeux vers lui, au moment où il sortit une explication qui ne pouvait être vraie. Il commença à se diriger vers la sortie, et elle ne pu s’empêcher de sortir quelque chose.

« Le Dr Robbins ? Vraiment ? Parce que je l’ai eu au téléphone pas plus tard qu’il y a une heure et elle me disait que sa conférence à Los Angeles se passait très bien, et qu’elle ne rentrait que dans deux jours. »

Le voila qu’il ralentissait le pas. Il se savait fait. Teddy ne sourit pas pour autant, mais fixa son regard sur le dos d’Alex qui ne s’était pas retourné.

« Si par hasard tu aurais vue un certain Charlie Johnson dans le registre… Est-ce que tu me le dirais ? »

Elle fronça les sourcils, comprenant enfin pourquoi il était vraiment ici. Il voulait bien faire comme elle, dire au revoir à un de ses patients. Elle ne se leva pas, mais regarda brièvement vers le registre, avant de regarder les tiroirs, puis de nouveau Alex. Elle avait vu un Charlie Johnson dans le registre. Il était arrivé apparemment quelques minutes après Jeff. Mais devait-elle le lui dire ? Cela ne l’aiderait surement pas. Il avait du l’attendre et le fait qu’il dormait au moment où il était arrivé, ne ferait peut-être que

« Je te le dirais peut-être. Mais avant, je te dirais d’aller voir le Dr. Perkins. Je pense que tu as encore besoin de lui. Et d’après ce qu’il m’a dit, lui aussi en pense autant. »

Elle se leva et se dirigea vers le tiroir contenant Jeff sans attendre de réponse d’Alex. S’il voulait vraiment répondre, elle savait qu’il ne se gênerait pas. Elle ouvra le tiroir et tira la table sur laquelle le corps de Jeff reposait, recouvert d’un drap blanc. Vu l’heure d’arrivée de ce dernier, elle savait que l’autopsie n’avais pas encore eu lieu. Elle se promit de demander au médecin légiste si elle pourrait l’assister, elle voulait connaitre exactement la raison pour laquelle son cœur avait lâché, et ce en temps qu’amie, mais bien sur aussi en temps que cardiologue, pour ne plus refaire la même erreur dans le futur. Elle souleva le drap et découvrir seulement le haut du corps de Jeff. Le regardant, elle essaya de retenir ses larmes qu’elle sentait de nouveau monter à ses yeux. Mais pourquoi était-elle si émotive aujourd’hui ?


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Dernière édition par Teddy L. Altman le Mar 28 Aoû - 17:26, édité 3 fois
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Alex Karev

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MessageSujet: Re: L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)   L'art d'arriver au bon moment! (Teddy) EmptySam 4 Aoû - 21:10


La morgue est un lieu assez impressionnant. Que l’on soit médecin, d’expérience ou non ou encore simple humain qui s’y retrouve par hasard, il y règne un silence constant. Il nous est impossible de ne pas le sentir. De ne pas se rendre compte que nous sommes dans un lieu où la vie n’est plus. On se fige devant tant d’intimidation et bien souvent, on ose à peine prononcer un son. Mais parfois, c’est dans cet endroit que le réalisme est le plus frappant. On laisse tomber l’image que l’on projette en temps normal pour notre véritable visage. Les morts nous incitent inconsciemment à le faire. Une vulnérabilité s’empare de nous et nous voilà à la merci des émotions. Ça nous est tous déjà arrivé de passer devant la morgue et d’avoir des frissons dans le dos, moi le premier. On s’habitue à cette réaction corporelle à force de travailler dans le milieu. Mais cela ne nous immunise pas contre cette impression de malaise devant la mort. Après tout, c’est en ressentant la mort de près que tout cela peut disparaître définitivement. Et je crois que c’est bel et bien mon cas. Ayant à ce point frôlé la mort, j’ai à un moment donné lâché prise et accepter mon sort. Je m’étais avoué vaincu et j’avais dit oui à la fin de mon existence. Je ne suis pas du genre à cesser de me battre, mais à ce moment là, je ne croyais plus en un espoir de pouvoir à nouveau vivre. Personne ne le sait. C’était mon plus grand secret. Et cette rencontre avec Teddy m’avait rappelé ma blessure. J’avais encore la cicatrice fraîche, la balle dans mon corps. J’avais toujours en moi ce qui aurait pu me mettre dans un de ces tiroirs. Mais, je ne pouvais pas vraiment y faire grand-chose après tout. J’avais volontairement choisi de la laisser là, peut-être par insouciance, n’ayant pas encore été totalement remis de l’incident à ce moment là. Ce n’était pas que je le regrettais, c’est juste que…

J’avais soupiré fortement. Au début elle avait marché dans mon jeu, elle avait même avoué son appréciation de cet endroit. J’avais approuvé ces paroles d’un simple mouvement de la tête. Je la comprenais malgré tout d’avoir fait de la morgue son refuge secret durant le début de sa carrière. Chacun avait ses manies et son coin dans lequel il se sentait le plus à l’aise et ça, j’arrivais à le saisir complètement. Mais ensuite, je me suis mis les pieds dans les plats en accumulant les fautes de débutant jusqu’à pratiquement avouer ma faiblesse à cet instant. Elle avait peut-être vraiment parlé au Dr. Robbins, mais que cela soit vrai ou non, je ne pouvais plus m’enfuir. J’avais donc cédé bien malgré moi et je m’aurais attendu à une réponse clair et non pas à ce qu’elle me dit. Au début, je restais neutre à son commentaire. Non seulement elle ne m’avait pas dit si oui ou non Charlie était dans le registre, mais elle m’avait en plus « conseillé » d’aller voir le Dr. Perkins. Peut-être est-ce le chagrin ou la confusion qui fit monter en moi cette colère, mais je me sentis insulté profondément par son opinion. Comment pouvait-elle ne pas me croire! Je n’ai pas besoin de cet incapable pour régler mes problèmes, je peux aisément me débrouiller sans lui! J’ai l’habitue de faire tout par moi-même alors pourquoi changer!?

Je m’étais retourné et je regardais Teddy, contre le mur. Si auparavant j’avais paru sympathique et clown à son arrivé, maintenant je ne voulais plus rire. Je m’approchai d’elle à un rythme normal mais elle se leva au même moment, comme si elle ne m’avait pas vue. Elle s’approcha d’un tiroir et je me sentis paniqué soudainement. Était-elle en train d’ouvrir celui de Charlie, si effectivement il était là? Je m’arrêtai, un peu avant l’endroit ou j’avais dormis précédemment et je regardai Teddy ouvrir le tiroir puis dévoiler un homme. Je fus alors immensément soulagé et j’osai même m’approcher d’elle et du cadavre. Ma colère n’était pas éteinte pour autant et si elle abordait de nouveau de sujet qui m’avait mis dans tous mes états, il était fort probable que j’y cède de nouveau. Mais pour l’instant, je me sentirais irrespectueux de faire ma crise devant l’homme que Teddy avait dévoilé. Son regard était sur le cadavre, humide apparemment. Je ne pouvais pas savoir l’importance qu’il avait pour elle. Je ne pu m’empêcher de penser à ma propre mère. Le Dr. Altman avait donc perdu une personne importante pour elle et je ne pouvais tout de même pas lui faire ça!

En tant que médecin, j’avais le réflexe de regarder la cause du décès. Comme elle n’était pas apparente, il m’aurait suffit d’un coup d’œil pour la voir. Mais à quoi bon! Cela ne le ramènerait pas. Tout comme mon petit Charlie. Je soupirai de nouveau en pensant à lui. Ne sachant pas quoi dire, peu de gens le savent, je m’approchai d’elle et mis une main sur son épaule.

-Je ne suis peut-être pas aussi diplômé que ton psy, mais je suis super pour écouter tu sais… alors si tu veux… en parler…

Je me sentais maladroit. Surtout que de mon côté je n’avais pas vraiment envie de gâcher son moment de recueillement comme j’avais moi-même gâcher le mien. Tout ce que je pouvais faire c’était d’être un bon garçon et de ne surtout pas dire de mauvaises choses qui pourraient la briser définitivement. Je la sentais fragile sous ma paume. Et dire que j’allais me mettre en colère contre elle…
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Teddy L. Altman
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MessageSujet: Re: L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)   L'art d'arriver au bon moment! (Teddy) EmptyMar 14 Aoû - 17:30



L'art d'arriver au bon moment


Elle resta la pendant de long moment, savourant le silence des lieux. La mort les entourait, et pourtant elle se sentait à l’aise comme si c’était un endroit comme un autre, comme si ce lieu ne renfermait pas des cadavres, des êtres sans vie qui n’attendait qu’une chose, être emportés par leur famille pour enfin reposer en paix. On pouvait avoir l’impression de souiller leur repos, en venant ici, en parlant, mais Teddy voyait en cela l’inverse. Venir ici, c’était les honorer de sa présence, leur dire que même si ils ne vivent plus, ils resteront gravés dans la mémoire de ceux qui ont tout fait pour les sauver. C’est ce qu’elle faisait avec Jeff. Elle essayait de se faire pardonner en étant là bien sur, mais elle lui disait aussi qu’elle ne l’oublierait jamais. Elle avait toujours été comme ça, à avoir besoin de faire cela avec chaque patient qui avait compté. Presque comme un rituel, une sorte de lâché prise, qui lui permettait de continuer dans son métier sans pour autant devoir abandonner car elle ne supportait plus de voir ses patients s’en aller. Elle avait toujours été fragile, même si elle montrait à tout le monde à quel point elle était forte, invincible, et que rien ni personne ne pouvait l’atteindre. C’était un petit jeu auquel elle était devenue une experte. Mais ici, dans cet endroit confiné, dans ce cocon étrange, c’était comme si sa carapace s’envolait à chaque fois qu’elle en passait les portes…

Il lui fallu un long moment pour revenir à la réalité, pour enfin entendre la voix d’Alex qui lui parlait. Ecouter. Parler ? Mais de quoi ? Teddy ne comprenait pas, ou plutôt, elle ne voulait pas comprendre. Elle n’aimait d’habitude pas se confier, alors pourquoi le ferait-elle à un collègue ? Elle avait déjà assez de mal comme ça. Elle décida de lever la tête vers le jeune homme, puis referma soudain le frigo contenant son patient.

« Parler ? De quoi ? Il n’y a rien à dire, ce n’est qu’un patient comme un autre. Tout va bien, je vais bien. »

Elle s’enfermait une nouvelle fois dans sa carapace qu’elle venait de revêtir, elle n’aimait pas qu’on la voit en détresse, et c’est ce qu’il se passait ici. Il ne restait alors plus qu’à faire ce qu’elle faisait le mieux, mentir, et fuir, le plus rapidement possible. Regardant rapidement autour d’elle, elle fini par retrouver le couloir menant à la sortie des yeux. Regardant une dernière fois vers Alex, elle commença à se diriger vers la porte tout en lançant une dernière parole.

« Ton patient est bien ici, tiroir 15. Et sérieusement, va voir Andrew. Il n’est pas la pour faire du mal, et il peut facilement révoquer ton droit d’opérer. »

Elle se dirigea alors d'un pas rapide vers le couloir de la sortie, qui était caché du reste de la morgue. Y arrivant, elle se laissa glisser contre le mur, ne se sentant pas capable de continuer plus loin. Non pas qu'elle allait craquer, bien au contraire, elle voulait juste avoir le temps de se calmer avant que quoi que ce soit ne se passe.


©tali


(oui c'ets vraiment minable comme réponse, j'étais pas inspirée uu')


Dernière édition par Teddy L. Altman le Mar 28 Aoû - 17:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'art d'arriver au bon moment! (Teddy)   L'art d'arriver au bon moment! (Teddy) EmptySam 25 Aoû - 15:39


Ça réaction me surpris. Je m’attendais à la voir pleurer ou crier même suite à ma demande, mais ce n’est pas ce qu’elle fit. Elle referma le tiroir subitement, me faisant sursauter puis elle me répondit franchement que tout allait bien et pourtant, son regard hurlait encore plus fort sa détresse. Par instinct, je lui répondis aussitôt :

-Ouais, ta raison, parler c’est nul…

Mais est-ce vraiment la bonne réponse? Une personne qui devrait vous aidez ne cèderait pas aussi facilement. Mais je ne suis pas bon à ça! À l’école de médecine, mes cours les plus faibles étaient ceux dans le domaine de la psychologie, du comportement. J’arrivais à bien saisir les gens, mais les aider, c’était autres choses. Ne sachant plus quoi faire durant un instant, Teddy termina de me mettre K.O. en m’annonçant ce que je ne voulais pas entendre à propos de Perkins et surtout de Charlie... Si elle m’avait frappé en plein visage, je crois que ça aurait été moins violent que ces paroles. Elle s’éloigna de moi. Je la suivis du regard, figé de stupéfaction. Elle tourna le coin et le bruit de ces talons cessa. Aucun bruit de porte? Elle n’était pas totalement sortie alors, elle s’était simplement éloignée… Mais pourquoi? Durant deux minutes, mon regard était perdu dans la contemplation du couloir vide et mes oreilles étaient tendues aux bruits que la cardiologue pourrait faire. Rien, je ne l’entendais ni bouger, ni pleurer. Si elle c’était évanouie, je l’aurais entendu avec le petit écho familier de la morgue. Levant le regard, je tombais directement sur le tiroir 15. Le souvenir remonta et j’hésitai à le faire. Je ne voulais pas savoir et en même temps j’en avais marre d’être dans l’ignorance.

Faisant quelques pas vers le tiroir, je tirais lentement et lorsque la silhouette d’un petit cours sous le drap m’apparu clairement, je me figeai de nouveau. « Aller Alex, c’est un patient comme un autre, Teddy à raison! » me répétais-je pour enfin agir. Prenant une grande inspiration, je soulevai le drap pour dévoiler la petite tête blonde de Charlie. Le voir ainsi pâle, sans joie sur le visage, quelle sensation horrible. Voulant dégager quelques cheveux de sur son visage, je touchai à sa peau froide par accident et j’eu un mouvement de recul. Mais qu’est-ce qui m’arrive à la fin? Pourquoi je suis autant sensible à ce qui lui est arrivé! Je suis un médecin, je dois être fort et froid… pour leur bien à tous… Remettant le drap sur son visage, je refermai le tiroir tout aussi lentement que je l’avais ouvert et je me mis à marcher vers la sortis. Je n’avais plus le souvenir du Dr. Altman et lorsque je la vis assise contre le mur en silence, je pris place en face d’elle, dans le même état d’esprit. Même si je ne voulais pas parler, ma bouche dit :

-Je vais aller le voir demain, promis… Mais pas maintenant, ok…

Ma voix était tremblante. Je n’avais vraiment pas envie d’en parler. De dire à Teddy que dans le font, je savais bien que le petit était mort parce que je n’avais pas été là lorsqu’il avait eu le plus besoin de moi. J’avais encore gâché une vie et ça me frustrait. Il me faudrait quelque chose pour frapper dedans de toutes mes forces et ainsi évacuer ma colère. Je sais, je vais frapper Perkins en plein visage lorsque je vais le voir! Levant un regard vers Teddy, toujours silencieuse, une idée me traversa l’esprit et je ne réussi pas à la garder secrète :

-Est-ce que t’a envie de sortir d’ici… Du SGMH je veux dire… Là, maintenant, de tout lâcher le temps d’un instant… J’ai envie de prendre l’air…

M’imaginant déjà dehors, je me perdis dans cette pensée de liberté.
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